L'Alsace : géographie
La plus grande partie du vignoble est implantée sur les collines qui bordent le massif vosgien
et qui prennent pied dans la plaine rhénane. Les Vosges, qui dressent un rideau montagneux entre cette province et le reste du pays, donnent à l'Alsace son climat spécifique. Elles captent la grande masse des précipitations venant de l'Océan (la pluviomètrie moyenne annuelle de la région de Colmar est la plus faible de France - moins de 500 mm). En été cette chaîne fait obstacle à l'afluence rafraîchissante des vents atlantiques. De plus les différents microclimats, nés des nombreuses sinuosités du relief, jouent un rôle prépondérant dans la répartition et la qualité des vignobles.
La carte

Une autre caractéristique de ce vignoble est la grande diversité des ses sols. Alors que dans un passé considéré comme récent par les géologues (50 millions d'années), Vosges et Forêt-Noire formaient un seul ensemble, issu d'une succession de phénomènes tectoniques, à partir de l'ère tertiaire, la partie médiane de ce massif a commencé à s'affaisser pour donner naissance, bien plus tard, à une plaine .Par suite de ce tassement, presque toutes les couches de terrain qui s'étaient accumulées au cours des différentes périodes géologiques ont été remises à nu sur la zone de rupture. Or, c'est surtout là que sont localisés les vignobles. C'est ainsi que la plupart des communes viticoles sont caractérisées par au moins quatre ou cinq formations de terrains différents.

Connaître
Le raisin
Le terroir
Les vendanges
La vinification
Calendrier du vigneron

Parcourir
L'Alsace
Bordeaux
Bourgogne
Vallée de Loire
Vallée du Rhone
Champagne
Jura et Savoie
Languedoc-Roussillon

Déguster
Le service
La dégustation
Les vins à table

Conserver
La cave
Le vin à la cave

L'Alsace : histoire
L'histoire du vignible alsacien se perd dans la nuit des temps, et les populations préhistoriques ont sans doute déjà dû tirer parti de la vigne, dont la culture proprement dite ne semble cependant dater que de la conquête romaine. L'invasion des Germains, au Vème siècle, entraînera un déclin passager de la viticulture ; toutefois les vignobles ont assez rapidement repris de l'importance sous l'influence des évêchés, des abbayes et des couvents. Cette expansion se poursuivit jusqu'au XVIème siècle qui marque son apogée.Mais la guerre de Trente Ans, période de dévastation par les armes, le pillage, la faim, et la peste, eut des conséquences catastrophiques pour la viticulture, comme pour les autres activités de la région.
La paix revenue, la culture la vigne reprit peu à peu son essor, mais l'extension des vignobles se fit principalement à partir de cépages communs. Un édit royal de 1731 tenta bien de mettre fin à cette situatution, mais sans grand succés. Cette tendance s'accentua encore après la Révolution, et la superficie du vignoble passa de 23000 ha en 1808 à 30000 ha en 1828.

Il s'instaura une surproduction, aggravée par la disparition des exportations et par une diminution de la consommation du vin au profit de la bière. Par la suite, la concurrence des vins du Midi, facilité par l'avénement des chemins de fer, ainsi que l'apparition et l'extension des maladies cryptogamiques, des vers de la grappe et du phylloxéra ne firent qu'augmenter toutes les difficultés. Il s'ensuivit à prtir de 1902 une diminution de la superficie du vignoble qui continua jusque vers 1948, année qui le vit tomber à 95000 ha, dont 7500 en appelation alsace. L'essor économique de l'après-guerre et les efforts de la profession influèrent favorablement sur le développement du vignoble alsacien, qui posséde actuellement, sur une superficie de quelque 13500 ha, un potentiel de production annuel moyen de l'ordre de 1000000 hl, commercialisés en France et à l'étranger, les exportations atteignant plus du quart des ventes totales.